Fonction : Stagiaire H/F
Contrat : Convention de stage
Prise de poste : Février 2025 (à définir)
Durée contrat : 6 mois
Lieu de travail : IPVF – 18 boulevard Thomas Gobert, 91120 Palaiseau
Formation : M2 sciences des matériaux ou école d’ingénieurs
Réf. : PR-F-G-1-ST
L’institut Photovoltaïque d’Île-de-France, institut pour la transition énergétique créé en 2013, est un pôle scientifique et technique dédié à la recherche et au développement de technologies solaires. Sur son site situé à Paris-Saclay, il fédère son propre personnel, des salariés de ses partenaires et ceux des sociétés extérieures. L’IPVF a pour ambition de devenir l’un des principaux centres mondiaux de recherche, d’innovation et de formation dans le domaine de la transition énergétique.
L’IPVF a pour objectif premier d’améliorer les performances et la compétitivité des cellules photovoltaïques et de développer des technologies de rupture en s’appuyant sur quatre leviers :
• Un programme de recherche ambitieux ;
• L’accueil, sur son site de Paris-Saclay, de plus de 200 chercheurs et de leurs laboratoires ;
• Une plateforme technologique de pointe (8 000 m²) ouverte aux acteurs de la filière photovoltaïque, et regroupant plus de 100 équipements de pointe situés dans des salles blanches ;
• Un programme de formation principalement fondé sur un master, l’encadrement de doctorants, et la formation continue.
Bref historique :
L’IPVF a été fondé en 2013 à l’initiative de l’Etat français, EDF, TotalEnergies, Air Liquide, CNRS, Ecole polytechnique, Horiba et Riber. Rassemblant plus de 150 chercheurs, notre plateforme de Paris-Saclay, d’une superficie de 8 000 m², est un guichet unique pour tous les types de recherche et d’innovation deeptech.
L’IPVF a pour objectif de rester :
• Un leader mondial de la R&D liée au photovoltaïque, en fédérant les meilleures équipes françaises dans le domaine de la recherche, de l’innovation et de la production industrielle, en partenariat avec de grands instituts internationaux, notamment en Europe,
• Un leader sur le développement de briques technologiques photovoltaïques en cohérence avec les tendances du marché,
• Une référence dans l’envoi des concepts R&D les plus prometteurs pour l’industrie.
Alors que les cellules photovoltaïques au silicium ont presque atteint leur rendement théorique maximal, les cellules solaires à pérovskite se sont imposées au cours de la dernière décennie comme une nouvelle génération de technologie photovoltaïque, atteignant un rendement record de 26,1 %, quasiment équivalent à celui des cellules en silicium. Toutefois, leur stabilité reste inférieure à celle du Si. La recombinaison aux interfaces, identifiée comme un obstacle majeur à l’efficacité et à la stabilité à long terme, exige le développement de stratégies de passivation efficaces.
La passivation consiste à déposer une couche ultra-mince de matériau, comme l’alumine (Al2O3), directement sur la pérovskite1 afin de protéger les interfaces. Cela permet de réduire les pertes en tension, responsables de 90 % des pertes en VOC dans certains types de cellules solaires2. Cependant, la pérovskite est un matériau fragile, susceptible de se dégrader lorsqu’elle est exposée à certains précurseurs utilisés dans la technique de dépôt par couches atomiques (ALD)3, qui permet de déposer des matériaux de passivation, ainsi que des couches de transport d’électrons (ETL) et de trous (HTL). Bien que des matériaux comme l’Al2O3, le SnO2 ou le NiOx soient disponibles via ALD, leur utilisation est limitée en raison de la sensibilité de la pérovskite. Par exemple, les travaux de doctorat de Nitin Malik, soutenus en 2023 à l’IPVF, ont montré par HAXPS (Hard X-ray Photoelectron Spectroscopy), que l’exposition à des précurseurs métalliques tels que le nickel et l’étain, peut entraîner la formation de composés indésirables à l’interface, compromettant ainsi l’efficacité de la passivation.
👉 Le but du stage est d’étudier méthodiquement l’interaction entre la pérovskite et les conditions d’un procédé ALD (pression réduite, température, précurseurs) afin d’identifier les procédés et matériaux compatibles avec un dépôt sur la surface de la pérovskite, dans le but de développer de nouvelles solutions efficaces de passivation. Le procédé ALD permet en effet d’exposer sélectivement la pérovskite à un précurseur, sans qu’il y ait de dépôt et donc de décorréler les différents effets observés après dépôt.
(1) Ajdič, Ž.; Jošt, M.; Topič, M. The Effect of Al2O3 on the Performance of Perovskite Solar Cells. Solar RRL 2024, 8 (12), 2400247. https://doi.org/10.1002/solr.202400247.
(2) Gillespie, S. C.; Gautier, J.; van der Burgt, J. S.; Anker, J.; Geerligs, B. L. J.; Coletti, G.; Garnett, E. C. Silicon-Inspired Analysis of Interfacial Recombination in Perovskite Photovoltaics. Advanced Energy Materials n/a (n/a), 2400965. https://doi.org/10.1002/aenm.202400965.
(3) Mallik, N.; Hajhemati, J.; Frégnaux, M.; Coutancier, D.; Toby, A.; Zhang, S.-T.; Hartmann, C.; Hüsam, E.; Saleh, A.; Vincent, T.; Fournier, O.; Wilks, R. G.; Aureau, D.; Félix, R.; Schneider, N.; Bär, M.; Schulz, P. Interface Defect Formation for Atomic Layer Deposition of SnO2 on Metal Halide Perovskites. Nano Energy 2024, 126, 109582. https://doi.org/10.1016/j.nanoen.2024.109582.
Pour permettre un premier screening rapide, des échantillons de pérovskite sur verre (réalisés par le/la stagiaire par spin-coating) seront exposés à différentes conditions dans la chambre ALD (pression réduite, précurseurs, températures). Nous proposons d’utiliser la photoluminescence (PL) à la place de mesures HAXPS comme outil de diagnostic. Ces caractérisations seront complétées par DRX, GIXRD, spectrophotométrie et ellipsométrie spectroscopique. Cette première étape permettra d’identifier quels procédés et matériaux pourraient être compatibles avec un dépôt directement sur la pérovskite, ou d’envisager l’utilisation de couches protectrices (des résultats préliminaires montrent par exemple que les pérovskites quasi-2D pourraient jouer ce rôle). Dans un deuxième temps, les matériaux identifiés pourront être déposés sous forme de couche ultra mince (1 – 2 nm) sur la pérovskite. Une caractérisation à l’aide des techniques citées précédemment permettra de vérifier l’absence de dégradation de la pérovskite et l’efficacité de la couche mince ALD en tant que passivant. Finalement, en fonction des résultats obtenus, le matériau pourra être intégré dans une cellule solaire (p-i-n) dans le but d’augmenter ses performances et/ou sa stabilité et les conclusions tirées sur la pérovskite déposée par spin-coating pourront être étendues à d’autres pérovskites. Le(la) stagiaire sera formé(e) à la fabrication et à la caractérisation de films minces et de cellules solaires à pérovskite. Il(elle) aura l’opportunité de présenter ses résultats, ses avancées et les défis rencontrés lors de réunions bimensuelles avec les superviseurs ou de manière continue. Les résultats positifs obtenus seront intégrés dans le processus standard de fabrication à grande échelle des cellules solaires à pérovskite et des cellules solaires en tandem. 👉 En résumé, le travail du de/la stagiaire consistera en :
👉 Ce stage permettra de :
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– Sciences des matériaux
– Caractérisation de couches minces
– Techniques de laboratoire
– Organisation
– Autonomie
– Curiosité
CV et lettre de motivation sous référence PR-F-G-1-ST à envoyer à :
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