L’Académie des technologies a été saisie par le SGPI, la DGE et la DGRI pour un soutien dans la durée sur le plan France 2030.

Dans ce cadre :
– Les administrations peuvent demander des notes sur tel ou tel aspect du programme.
– L’Académie peut proposer des notes sur tout aspect sur lequel elle pense utile de s’exprimer.

Pour l’essentiel, l’Académie diffuse ses notes aussi à ses correspondants des administrations et les rend ensuite publiques.

Dans ce cadre l’Académie des technologies met en ligne aujourd’hui sa note technique et économique pour développer les productions industrielles de panneaux photovoltaïques en France et en Europe.

Elle est présentée à la presse, ce mardi 11 avril 2023, par Yves Bamberger, Vice-Président de l’Académie des technologies, et Jean-Pierre Chevalier, Académicien, co-auteur du document.

Pourquoi une note sur le photovoltaïque ❔
✅ Un enjeu majeur des années à venir pour assurer la baisse des émissions de gaz à effet de serre va être de disposer sans attendre de suffisamment d’électricité bas-carbone pour le bâtiment, le transport et l’industrie.
✅ Même s’il ne suffira pas à couvrir les besoins en électricité, le déploiement du photovoltaïque peut être rapide.
✅ Avant 2050, le besoin en électricité photovoltaïque atteindra 3 à 4 GW/an en France.
✅ Disposer de production en France et en Europe est favorable à la souveraineté énergétique, à la balance commerciale, à l’emploi, à un photovoltaïque « bas-carbone ».

🔎 Au sommaire de cette note :

• Le contexte
• Les technologies disponibles
• Les points clés et les contraintes
• La situation de l’industrie européenne
• Les atouts et faiblesses européennes
• Des recommandations à l’échelle européenne et aux échelles nationales, française notamment

𝗖𝗶𝗻𝗾 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 aux échelles nationales, en France notamment, sont formulées par l’Académie des technologies dans cette note:

1️⃣ La partie aval (cellules, modules et panneaux) peut être produite dans plusieurs pays, avec des technologies différentes, sur la base de galettes de silicium. Pour être compétitives, ces industries doivent produire des cellules à haut rendement, et donc utiliser les technologies de pointe (hétérojonction et TOPCon).

2️⃣ Sans attendre, il semble important de développer et d’industrialiser les technologies tandem, notamment à base de pérovskite (celles-ci augmentent en effet immédiatement le rendement) sans changements industriels majeurs, associées avec des cellules hétérojonction ou TOPCon. Dans ce cadre, une attention particulière aux projets déposés lors des appels d’offres nationaux et européens actuels semble s’imposer.

3️⃣ Cela implique également de développer les technologies couches minces qui à l’exemple des pérovskites, peuvent s’avérer décisives dans l’évolution du photovoltaïque et la compétitivité européenne à plus long terme.

4️⃣ Il faut aussi développer, encourager et structurer la partie post-panneaux, c’est-à-dire les fabricants de composants électriques et de structures, les intégrateurs et assembliers, les installateurs et les gestionnaires de fermes PV.

5️⃣ Finalement, en plus de la promotion d’industries de production, il faut maintenir l’effort R&D, car les technologies continuent à évoluer et le secteur est très concurrentiel.